VAILLANTE MISTRAL GT
DE L'HUILE SUR LA PISTE
Ce numéro de Michel Vaillant est intéressant sur un point de vue technique. En effet, dans le milieu de la F1, on voit apparaître les premiers ailerons, et une théorie sur le principe des doubles stabilisateurs arrière expliqué par Jean-Pierre Vaillant, ingénieur département courses aux usines Vaillantes, le frère de Michel. On y voit aussi apparaître les casques intégraux pour les pilotes F1.
L'histoire se passe en 1968, avec pour fond le championnat du monde de F1. Il y a trois pilotes qui courent pour "Vaillante": Michel Vaillant, son inséparable Américains Steve Warson, et le pilote Belge Jacky Ickx qui est très présent dans l'histoire. Jusqu'au GP d'Italie à Monza, les trois pilotes (et amis bien sur...) trustent les places d'honneur. On connait tous le charme de Steve Warson sur la gente féminine, et, ce sera là la trame principale de l'histoire. En effet, une charmante demoiselle Italienne va tout faire pour que les deux amis, Steve et Michel, entrent en conflit. Est-ce la séparation des inséparables? Une histoire intéressante, dans laquelle il y a de belles scènes de courses, une course poursuite en ville, et une belle fessée...
- LA VOITURE
Ce qui est étonnant pour cette voiture est le fait qu'elle apparaît uniquement sur deux dessins en page 8 de l'album. Elle est en effet présentée comme un prototype GT. A l'époque de sa sortie, elle allait mordre le terrain de chasse de deux autres voitures bien connues: la SM de Citroën et l'Alfa-Roméo Montréal. Quelle est cette étrange voiture? c'est le texte qui accompagne la vue plongeante sur la Vaillante Mistral GT. 40 ans après , l'auteur est encore content de sa création, qu'il déclare:"Elle était belle, celle-là!". Longue et basse, avec l'incroyable surface vitrée qui est l'une des marques de fabrique de Jean Graton, la Vaillante mélange arrondis et angles vifs. Il y a aussi cet aileron, dans l'esprit de la Dodge Daytona, héritage direct de la compétition, et qui, selon l'un des personnages, donne une tenue de route sensationnelle.
C'est un gros coupé "2+2", mais qui n'est pas à l'évidence, une pure sportive. elle est dotée certainement d'un moteur puissant, et donc d'une tenue de route attestée, certainement d'une suspension type "Citroën hydropneumatique" (elle est d'ailleur présentée de manière basse sur ses roues). Le design est précurseur de la "SM" qui sortira deux ans plus tard. Avec l'alfa, ce sont des voitures très à l'aise sur les grandes routes, mais à la peine sur les plus petites. Pour l'aileron, c'est un élément qui n'apparait que sur ce prototype, car, il aurait été difficile, à l'époque, de dépasser le stade de l'homologation d'une part, et, une mise en oeuvre compliquée, quand à l'orientation variable automatique.
- QUELQUES CHIFFRES
Ces chiffres représente la fiche technique idéale, la voiture n'éxistant pas.
- moteur 6 cylindres en ligne tout alu.
- double ACT, huit soupapes, refroidissement liquide, vilbrequin sur 7 paliers
- 2670 cc, 87 x 75 mm pour l'alésage et la course
- injection directe, lubrification à carter sec
- 200 ch à 6000 tr/mn (15 cv fiscaux)
- couple de 24 m.kg à 4500 tr/mn
- embayage: monodisque à sec
- propulsion, boite à 5 rapports, placé sur l'essieu arrière
- coque autoporteuse acier, 4 roues indépendantes, avec suspension hydropneumatique à assiètte constante (réglage manuel de 4 hauteurs au choix)
- freinage hydraulique assisté à double circuit par disques et doubles étriers sur les 4 roues
- 1200 kg, logueur de 4.40m
- 235 km/h maxi