ROUTE DE NUIT

LE LIVRE (N°4)

C'est en écoutant "Route de nuit", émission radio de Roland Dhordain, qui s'adresse aux conducteurs routiers sur France I (futur France Inter...), que Jean Graton a eu l'idée de son album du même nom. Ce livre est un tournant dans la vie de Michel Vaillant à plusieurs raisons. Il y a d'abord l'apparition de nouveaux personnages, qui auront une certaine importance dans les albums futurs, comme "l'oncle Benjamin", frère aîné d'Henri Vaillant (le créateur de la marque...), et surtout d'un gamin, surnommé affectueusement par Michel Gavroche; le jeune Yves Douleac, que l'on retrouve quasiment dans tous les autres albums en tant que pilote de la marque Vaillante.

Pour ne pas lasser ses lecteurs, l'auteur décide que nos héros (Michel et son inséparable...) doivent parfois vivre des aventures en dehors des circuits. Ce sera un changement radical, car le fond du scénario se passera dans le milieu des routiers, sur la route reliant Marseille à Paris. Grâce à l'aide du syndicat des routiers, ainsi que des CRS pour se documenter sur les methodes de transmissions radio (nous sommes au tout début des années 1960...), Jean Graton nous invite dans un univers différent, avec une histoire bien ficelée, entre la présentation des metiers de la route, et une enquête policière sur fond de trafic d'armes (rien que ça!!),

LA VOITURE

Monte Carlo est un lieu de prestige et associé à Vaillante, on ne peut que s'imaginer une voiture qui à une classe certaine, où qu'elle soit. Performante et sportive, on peut la comparer à une panthère (c'est d'ailleur le cas, puisqu'elle est comparée à une Jaguar dans l'histoire), qui possède une allure plus onctueuse. A la fin des années 1950, il n'y avait qu'une poignée de voitures répondant à cette définition; la Jaguar XK150 et la Mercedes 190 SL en faisait partie.

L'inspiration de la carrosserie provient certainement de la Ferrari 250 GT California, mais les concurrentes directs étaient les vehicules nommées dans le paragraphe précédent. On sait que la voiture atteint les 200km/h, donc on peut supposer que le moteur est un 6 cylindres qui se positionne, en terme de puissance entre les 110ch de la Mercedes et les 190ch de la Jaguar. Le comparatif peut aussi suivre dans le poids contenu du moteur tout alu, mais aussi chose rare à l'époque sur une boite de vitesse à cinq rapports.

Entre la classe sobre d'une Mercedes 190 SL et la puissance d'une Jaguar, la Vaillante Monte Carlo est un compromis. Mais quoi qu'il en soit, nous sommes en présence de trois voitures d'exception en ce tout début des années 1960. Alors que la plupart des automobiles de classe moyenne plafonnaient aux alentours des 130 km/h, celles qui frôlaient le cap des 200km/h faisaient partie d'une élite très fermée.

QUELQUES CHIFFRES ET AUTRES DONNÉES

Ces chiffres représente la fiche technique idéale, la voiture n'existant pas:

moteur 6 cylindres en ligne, simple ACT tout alu
refroidissement liquide
alesage x course: 85 x 85 mm
2893 cm3
2 carburateurs double-corps
180 ch à 6000 tr/mn
couple: 27 m.kg à 4000 tr/mn
boite à 5 rapports, moteur avant, propulsion
coque autoporteuse acier
4 roues indépendantes
suspension combinés ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques
Frein assités à disques à l'avant, tambours à l'arrière
Longueur: 4.30m
1200 kg
vitesse max de 205 km/h

VAILLANTE MONTE CARLO

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